Les origines de Romillé sont incertaines et datent au moins de la période gallo-romaine, mais le nom de Romillé n’apparaît dans les écrits qu’autour de l’an mil. A l’époque, Romillé se situe sur la ligne de démarcation entre le parler breton et le parler roman qui deviendra le gallo.
La paroisse appartient alors aux religieux de St Melaine de Rennes ; à la fin du 12 ème siècle, elle passe sous la houlette des chanoines réguliers de Montfort. Placée sous le patronage de Saint-Martin, la paroisse de Romillé fait partie jusqu’à la Révolution de l’évêché de Saint-Malo, en limite de ceux de Dol (paroisse de Langan) et Rennes (paroisse de Gévezé), ainsi qu’en témoigne la croix des Trois-Evêchés, près de l’étang du Sautbois.
Le Château de Perronnay, reconstruit en 1653, marque encore aujourd’hui la limite occidentale de la commune.
Au Moyen Age, les Templiers, puis les Hospitaliers de Saint-Jean, ont marqué Romillé de leur empreinte, laquelle se manifeste aujourd’hui à travers certains lieux-dits : le Temple, l’Hôtellerie, la Houltais, la Mettrie. Sous l’Ancien Régime, les terres de Romillé dépendent des seigneurs de Tinténiac puis de Laval, par l’intermédiaire de Jeanne de Laval, seconde épouse de Bertrand Du Guesclin. Elles passent ensuite aux de Saint-Gilles, seigneurs de Perronay jusqu’en 1789.
Romillé a été longtemps une commune essentiellement agricole, renommée pour son beurre et son cidre, son marché et ses foires, mais d’autres activités s’y exerçaient autrefois comme le tissage, à l’époque où la Bretagne avait une activité textile prospère ou, au siècle dernier, l’ébénisterie
Parmi les menuisiers célèbres de Romillé figurent les Frères Aubert, auteurs de superbes armoires, typiques du pays de Rennes et de plusieurs chaires d’églises de la région, dont celle de Romillé, malheureusement détruite lors de l’incendie de 1923.
Si dans l’église, on peut toujours admirer la verrière du Chœur, datant de 1555 et retraçant la vie de Saint-Martin, les siècles ont aussi laissé un riche patrimoine de manoirs et de maisons rurales (souvent en pierre et/ou en terre) que l’on peut découvrir au gré des chemins de randonnées tracés dans la campagne bocagère de la commune.
En savoir plus sur les maisons et les fermes de la commune de Romillé sur le exposition sur l’histoire de l’église Saint Martin